[Octobre 2004]
Communiqué de presse du Comité pour la Démocratie en Polynésie :


"Aux côtés du peuple de Polynésie
pour la dissolution de l’Assemblée du territoire
et de nouvelles élections"


Une première réunion du Comité pour la démocratie en Polynésie s’est tenue à Paris mercredi 27 octobre suite à l’appel ci-joint déjà signé par plus de 100 personnalités et organisations.

Le comité pour la démocratie en Polynésie (CDP) appelle à un rassemblement
le jeudi 4 novembre à 18h
en face du siège de la délégation de Polynésie à Paris
28 Bd Saint-Germain, 5e arrdt.
(Métro Maubert-Mutualité)

Le CDP rencontrera la délégation de la majorité plurielle légitime issue des élections du 23 mai chargé par le Président Oscar Temaru de rencontrer l’ensemble des forces politiques , associatives, syndicales.

Le CDP soutient l’appel des parlementaires pour la dissolution de l’assemblée de Polynésie et les demandes de commission d’enquête parlementaire concernant le fonctionnement des institutions en Polynésie, le détournement des fonds publics et la corruption, le rôle de la milice du GIP (groupement d’intervention de la Polynésie) au service de Gaston Flosse.

Le Comité pour la démocratie en Polynésie se rassemble autour de 4 objectifs :

  1. La dissolution de l’assemblée de Polynésie et la tenue de nouvelles élections
  2. La transparence sur la gestion de Gaston Flosse, les présomptions de corruption, de clientélisme, la mise en lumière des agissements du GIP (groupement d’intervention de Polynésie) ;
  3. Le respect des engagements financiers pris par l’Etat suite à la fermeture du site nucléaire de Moruroa et le contrôle de la répartition équitable des financement
  4. La poursuite de l’enquête sur les conséquences sanitaires, sociales et environnementales des essais nucléaires et les réparations qui s’imposent

Appel du Comité pour la Démocratie en Polynésie

La motion de censure qui vient d’être votée samedi 9 octobre est un acte terrible et dramatique pour la démocratie en Polynésie. Elle représente la trahison du vote populaire du 23 mai dernier qui a souhaité le changement.

Les manœuvres bassement politiciennes de Gaston Flosse soutenues par la ministre des DOM-TOM Brigitte Girardin et le président de la République ne visent qu’à couvrir les turpitudes d’un système qui a dominé sans partage les institutions depuis 20 ans, accaparé la terre, spolié les tahitiens, pillé les finances du territoire.

Le changement pacifique du 23 mai 2004 correspondait au ras-le-bol, à l’exaspération de la majorité de la population exclue de la vie politique depuis des années. La politisation des administrations, la mégalomanie des projets de Gaston Flosse, le clientélisme, la corruption ont été rejeté par une partie des classes moyennes favorisées et des classes populaires. 20 % de chômeurs, une économie au ralenti et sous perfusion depuis la fin des essais nucléaires, des archipels laissés à l’abandon par le pouvoir central de Papeete, un accès très inégal à l’eau potable, une crise du logement social : le bilan du “ système Flosse ” scandalisait plus d’un tahitien.

La défaite du 23 mai n’a jamais été acceptée ni par le pouvoir chiraquien, ni par ses amis polynésiens. Ils ont entrepris de faire monter les tensions pour en finir avec la transition démocratique : rumeurs, pressions et chantages directs du ministre des DOM-TOM, achats des conseillers, envoi dés juin de compagnies de gendarmes mobiles. Face à cette nouvelle situation les démocrates, les amis de la Polynésie ne peuvent qu’être très inquiets. La dissolution de l’Assemblée s’impose comme la seule sortie de crise acceptable. Il est urgent de laisser au peuple polynésien et à lui seul le libre choix de sa destinée.

Il faut DISSOUDRE L’ASSEMBLÉE POUR RETOURNER DEVANT LE PEUPLE.

Démocrates épris de justice sociale, solidaires avec le peuple polynésien qui a déjà souffert de par le passé des essais nucléaires de la France, nous appelons toutes les forces associatives, syndicales, politiques et l’opinion publique à réagir et à soutenir le combat du peuple polynésien pour la démocratie.

Paris, le 14 octobre 2004

Contact : democratiepolynesie@yahoo.fr
Comité pour la démocratie en Polynésie
c/o Patrick Farbiaz 59 rue Saint-Blaise 75020 Paris

 

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(Publication initiale sur NouvelObs.com)

Premiers signataires de l’appel : Catherine Alfarroba, maire-adjointe de Clichy, Elisabeth Alliès, chercheuse, Jean-Yves Barrère ( cedetim) Bruno Barrillot (CDRPC°, Francine Bavay, vice présidente Conseil régional idf, Olivier Besancenot (porte-parole LCR), Martine Billard député Paris, Marie Christine Blandin, sénatrice, Michel Bock, vice pdt communauté d’agglo de St-Quentin en Yvelines, Khadidja Bourcart, maire-adjointe Paris à l’Intégration et à la citoyenneté, Rémy Bovis, François Brun, Michel Cantal Dupart (architecte), Yves Cochet député de Paris, ancien ministre, Michele Comps, Conseillère régionale languedoc, Robert Cremieux (administrateur ATTAC), Jean Desessard Sénateur, John Toranui Doom, coordinateur Moruroa e tatou Bernard Dréano, Gérard Filoche, inspecteur du travail, Hélène Flautre, présidente de la Commission des Droits de l’homme du Parlement Européen, Monseigneur Jacques Gaillot, Françoise Galland, journaliste, Sylvain Garel, conseiller de Paris, Eric Halphen, Rémy Lacrampe, maître de conférences, Alain Lipietz député européen, Pénélope Komites, maire adjointe de Paris, Alain Krivine (porte-parole LCR), Gilles Lemaire (secrétaire national des Verts, Claudette Brunet Lechenault Vice-Présidente du PRG, membre du Conseil Economique et Social, Noël Mamère député de gironde, Ahmed Méguini ( Mouvement spontané), Corinne Ruffet, conseillère régionale Jacques Soncin, Président de Fréquences Paris Première et de l’union des radios communautaires de l’aire francophone, Gérard Onesta, Vice-Président du Parlement Européen, Alain Riou, conseiller de paris, Florent Schaeffer ( Cedetim), Nicole Stamm, vie-pdt agglo. de Montpellier, Séverine Tessier, pdt Anticor, François-Xavier Verschave, Dominique Voynet, sénatrice, ancien ministre, YannWehrling, porte-parole nationale des Verts, Laurent Ziegelmeyer…

Anticor, ATTAC,CDRPC, Cedetim, LCR, Mouvement de la Päix, Survie, Les Verts